Palmarès 2021

De gauche à droite: Stéphanie Faure, Michel Hottelier, professeur de droit, les lauréat.e.s Marc Chevallier, Léa Descombes, Juliette Aeschlimann et Malaya Stauffacher,
Bita Bertossa, conseillère aux études, Bénédict Foëx, Doyen de la Faculté de Droit

Juliette AESCHLIMANN

qui passe un semestre de son master à Cordoba (Argentine),

Marc CHEVALLIER

qui passe un semestre de son master à Sao Paulo (Brésil),

Léa DESCOMBES

qui passe un semestre de son master à Melbourne (Australie),

Malaya STAUFFACHER

qui passe un semestre de son master à Montréal (Canada).

Marc CHEVALLIER

“…
En arrivant à São Paulo pour la première fois en octobre, j’ai été impressionné par la taille de la ville. Il y a des immeubles à n’en plus finir. Tellement de quartiers différents, d’ambiances différentes. São Paulo est une ville très surprenante. Avant de venir, je ne savais pas qu’il y avait un quartier japonais et que la ville comptait le plus grand nombre de japonais en dehors du Japon . …

Une des choses qui m’a le plus choqué est l’inégalité sociale. Je savais évidemment avant de venir au Brésil qu’il y avait de telles inégalités dans le pays. Mais lorsqu’on en entend parler sans le voir de nos propres yeux, je ne crois pas qu’on puisse se rendre compte de l’ampleur du problème. Le centre de la ville reflète tristement le mieux ces inégalités. Toutes les places du centre sont occupées par des tentes et des personnes en situation de rue (« habitants de rue », comme ils sont appelés en portugais). Il est assez difficile de marcher dans le centre sans se sentir mal, ou avoir de la compassion et vouloir faire quelque chose pour aider ces personnes. Mais une chose que les brésiliens m’ont appris ici, c’est à être égoïste. C’était très difficile pour moi de l’être au début. Mais c’est une question de sécurité. La pauvreté dans le pays a augmenté grandement durant la pandémie et à cause du gouvernement actuel. Avec cette augmentation vient également un accroissement de la violence et des agressions dans la rue. Beaucoup de personnes profitent de cette situation pour prétendre avoir besoin d’aide (par exemple, un adolescent demandant de l’argent dans la rue), pour ensuite vous menacer et/ou vous voler lorsque vous vous montrez disposés à les aider. …

Plusieurs étudiants se sont fait agresser ces dernières semaines en allant en cours. L’association des étudiants en droit a donc mis en place des groupes sur whatsapp où on peut trouver des gens qui vont jusqu’au métro en même temps que nous, pour marcher en groupe et non seul.

Outre ce problème de sécurité, l’expérience que je suis en train de vivre est incroyable. Les cours à l’université sont passionnants, et le point focal de l’enseignement est centré sur le Brésil (ou l’Amérique latine plus généralement), ce qui amène des approches assez différentes de celles dont j’ai l’habitude. Les professeurs sont toujours étonnés lorsque je mentionne que je suis étudiant d’échange, ils sont tout de suite curieux de savoir pourquoi j’ai choisi le Brésil. Il en va de même pour les étudiants. Il n’est pas difficile de se faire des amis ici. Les Brésiliens sont très chaleureux et s’entraident énormément. Ils sont tout de suite prêts à me faire connaitre des endroits dans la ville, sortir avec leur groupe d’amis, etc. Il y a une très grande culture du sport au sein de l’université; j’ai d’ailleurs rejoint l’équipe d’athlétisme. Chaque année, il y a des tournois de sport entre les équipes de chaque faculté, et ce sont toujours de grands événements que chaque étudiant attend avec impatience. Je me réjouis d’ailleurs des tournois de cette année qui vont se dérouler en juin. Il y a vraiment un sentiment de communauté, d’unité, au sein de la faculté. C’est un peu comme ces clichés que l’on a sur les universités américaines et leur campus. Après la pandémie et l’enseignement en ligne, j’avais réellement besoin d’une expérience comme celle-ci.

Je finirai cet email par une phrase que l’on m’a souvent répétée lorsque je disais que j’étais étranger: « o Brasil não é um país para amadores » (le Brésil n’est pas un pays pour les amateurs). Et c’est bien vrai, il faut être fort pour vivre ici (ou en tout cas assez déterminé). Mais cette force n’est rien comparée à tout ce que ce pays a à apporter. Je ne regrette à aucun moment ma décision, et je sais déjà que São Paulo va me manquer quand je vais rentrer en Suisse en août. D’ici là, je vais continuer à profiter de chaque instant et à vivre ma vie brésilienne. …”

Mai 2022

Malaya STAUFFACHER

“…
Après un départ plutôt stressant, lié à l’incertitude de la situation sanitaire, j’ai eu la chance d’arriver dans une période d’accalmie et de pouvoir profiter pleinement de la vie québécoise.

Mes cours ont été dispensés en présentiel durant l’entier de la session, ce qui a été une aubaine pour mon insertion dans la vie universitaire, le contact avec les professeur-e-s et la rencontre avec d’autres étudiant-e-s. J’ai découvert un tout nouveau mode d’enseignement, dans de petites classes de maximum quinze personnes, où la participation de chaque élève est essentielle. J’ai apprécié ce cadre privilégié dans lequel chacun-e a la possibilité de faire part de ses réflexions et d’apprendre davantage.

A côté de mes études, j’ai eu la chance de visiter divers parcs nationaux, notamment en automne lorsque tous les érables d’un rouge vif rendent le paysage digne d’une carte postale. Les villes de Montréal et de Québec regorgent également d’activités culturelles qui ont rendu mon séjour d’autant plus captivant. …”

Janvier 2022